La photographie argentique, c'est fantastique !
... mais pourquoi ?
SOMMAIRE :
► 3 manières de faire de la photographie
► Photographier, c'est faire des choix...
► Le tireur photo, sculpteur de lumière
► L'argentique doit-il passer par le film ?
► Retournons au labo...
► Du film au tirage.
► Notion de temps
SI
50%
D'UNE BONNE PHOTOGRAPHIE
SE FONT À LA PRISE DE VUE
LES
70%
RESTANTS
SE FONT DANS LA CHAMBRE NOIRE !
Il existe aujourd'hui 3 manières de faire de la "photographie*"
-
Le tout numérique (prise de vue & traitement digital)
-
Le tout argentique (film + chambre noire)
-
L'hybride (film + traitement digital)
Ici, il est question de tout argentique, non pas par opposition aux autres, mais par choix, pour ses différences.
Après tout, une ampoule et une bougie font toutes les deux de la lumière, et on continue à parler de dîner aux chandelles tout en étant heureux que notre dentiste n'ait pas un candélabre à la main quand il nous ausculte...
Donc pas d'opposition, comme il n'y en a pas entre la peinture à l'huile et l'aquarelle, mais des différences... Comme celle entre des points (les grains du film et du papier, les atomes qui nous entourent) et des carrés (les pixels et les lignes d'imprimante)... la différence - surtout - c'est que le tout argentique crée une photographie qui n'est pas améliorable informatiquement.
Vous voyez ? un peu comme dans l'artisanat où le plombier ne peut pas se servir d'une application pour optimiser une soudure, où aucun ordinateur ne pourra retirer de la cuisson à un poulet surcuit, ni déplacer une poutre d'une charpente. Entendons-nous, l'informatique peut aider au processus de l'artisan (calcul de force, découpe laser, gestion de stocks, etc. ...) mais pas changer le produit fini, une fois livré.
Bref, je fais de la photographie argentique, artisanalement**, traditionnellement, avec des films et du papier photosensible.
*"Photographie" : terme générique populaire Vs. Photographie : Procédé au moyen duquel on fixe sur une plaque sensible, à l'aide de la lumière l'image des corps qu'on place devant l'objectif d'une chambre obscure. Il est fondé sur les propriétés chimiques dont jouissent quelques rayons de la lumière, qui leur permettent d'agir sur certains corps très sensibles à leur action. (Littré)
** Artisan : [1] Celui qui exerce un art mécanique, un métier. Artisan habile, adroit. [2] Anciennement, artiste. (Littré)
"Nous vivons dans un monde de sphères..."
Je rencontrais, il y a quelques années, un photographe (argentique) qui m'expliquait son choix (commencé avant le numérique, et surtout resté après) par le postulat suivant :
"Tout ce qui est dans le monde, ce qui nous entoure, est constitué d'atomes, de sphères donc, et leur représentation en 2D, à plat, sur papier, est le point, le rond ! ... pas le carré..."
Puis m'est revenu en tête une phrase entendue dans un cours de physique-chimie au lycée :
"Dans la nature, le cube n'existe pas, même les cristaux de sel ont une petite pointe qui dépasse..."
Et faut-il citer Richard Bellia ?
"Il y a une matière qui n'existe pas en numérique"
C'est structurel !
Et oui, comme je fais du tirage photographique à l'agrandisseur (et non de l'impression de scan) on me demande pourquoi.
1. Parce que le film n'a pas été inventé pour être scanné et qu'on faisait des photographies avant d'avoir des ordinateurs.
1 bis. Parce que c'est structurel : dans la nature, le monde, partout, il n'existe pas de carré parfait, de ligne, de rupture, de cube exact, alors que c'est exactement ce que créé la numérisation.
Sans numérisation (scan) je reste dans un monde de points, cercles, patates...
Si c'est rond, c'est pas carré !
Et surtout, à la fin : il y a un objet palpable.
Car, s'il y a bien une finalité à la photographie, c'est la photographie sur papier, celle que l'on peut afficher, encadrer, offrir, toucher, celle qui n'a pas besoin que l'on allume un écran pour la voir, l'image qui existe en tant que telle, toute seule.
Et cette photographie, il faut la faire, la créer, la fabriquer !
Elle commence par pouvoir exister quand on choisit ce que l'on va capturer comme image du monde, puis le film en recevra sa réflexion lumineuse, mais là encore, rien n'existe tant que celui-ci ne sera pas développé et fixé.
Donc la deuxième étape se déroule dans le noir, et là, on fige l'action de la lumière - d'une scène qui à ce moment n'existe plus - sur ce support, témoin, matrice de la suite.
Et donc vient la 3ème partie du travail photographique : le positif - ou plutôt le négatif du négatif - la création de l'image finale, et encore une fois : place aux choix !
Photographier, c'est faire des choix...
Le choix de l'appareil, et donc de son format, de sa qualité, de son angle, de son zoom (ou pas) ... Le choix du film (ou du papier) à commencer par noir & blanc ou couleur, positif (diapo) ou négatif, sa sensibilité, la forme de son grain et son importance, sa présence... Le choix de la révélation (le développement) qui aura encore de l'influence sur le grain et l'image... Les choix au tirage...
Car dans cette chambre noire - à lumière rouge inactinique pour le noir & blanc - il va encore falloir choisir :
• L'agrandisseur (lumière directe, condensateur, ...) et son optique
• La taille de la photo finale et s'il faut la recadrer
• Le papier à utiliser
• La méthode de travail
• La chimie
• et toute la partie de sculpture de lumière si chère au noir & blanc...
Et après ? comment la présenter ? glacée ou non ? encadrée ? Marie-Louise ou passepartout ? cadre ou caisse américaine ? Accrochée au mur ou posée sur la cheminée ?
Le tireur photo, sculpteur de lumière
C'était dans l'interview de Raymond Cauchetier et Thibault Stipal (& Thomas Consani) lors du Salon de la Photo en 2013 que j'ai entendu cette expression pour la première fois, et que tout le travail de maquilleur (maquillage et masquage) lors du tirage photographique à l'agrandisseur est ainsi joliment défini.
Mais, qu'est-ce que le maquillage ?
Surtout dans le cas du tirage noir & blanc, il y a une véritable interprétation de la réalité, car si le monde que nous connaissons est en couleur, sa transcription en niveaux de gris nécessite encore un véritable travail pour retranscrire l'intention de la prise de vue.
Le papier étant photosensible, la lumière est l'outil principal ; et son action est toute simple, elle noircit le papier.
Comme l'explique si bien Thomas Consani : "(le papier photo) plus vous lui donnez de lumière et plus il va être sombre, il va être dense"
C'est pourquoi le travail du tireur (qu'il soit lui-même le photographe, celui qui a réalisé la prise de vue, ou bien une tierce personne qui saura comprendre le photographe) consiste à transposer un monde de couleur en noir et blanc, tout en exprimant le message de la photo, en dosant la quantité de lumière que le papier recevra, et où il la recevra.
En tirage couleur, c'est un peu différent... J'entendais un photographe qui se faisait interviewer, derrière une cloison, et qui disait préférer le noir et blanc car la couleur est trop proche de la réalité.
En effet, le travail premier du tireur-filtreur est de coller aux vraies couleurs, d'éviter les dérives, les nuages roses à midi, les peaux de schtroumpf, les yeux jaunes, le macadam vert... ne pas avoir de dominante(s).
Ensuite vient le travail de l'interprétation, du sentiment, des sensations de froid ou de chaleur, de douceur, de choix de couleur de peau, etc. ...
Bref, la photographie est donc la somme du travail du preneur de vue et du tireur.
► Il y a eu un superbe colloque en octobre 2020 sur le métier de tireur photo, organisé par le Collège International de Photographie en partenariat avec le laboratoire HICSA - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
En invitant les tireurs à parler de l’évolution de leur profession de « metteur en œuvre de la photographie », on s’interroge sur leur rôle dans la production de la photographie contemporaine riche de son histoire et de ses possibilités d’hybridations techniques.
Table ronde 4 : Accord parfait ?
Le duo photographe / tireur(se)
Avec : Payram, Thomas Consani, Caroline Consigny
Modérateur : Caroline Stein
L'argentique doit-il passer par le film ?
La photographie est l'écriture (graphie) de/par la lumière (photo).
Donc, à bien y réfléchir, tant que la surface photosensible reçoit de la lumière, il y a photographie.
La timbale en argent du baptême de votre grand-père est une œuvre photographique !
Mais disons qu'il faut qu'il y ait l'intention, l'envie, de saisir une image (plus ou moins nette et définie) du monde, et là des techniques photographiques il y en a énormément ! Dont certaines disparues pour soucis de santé et de chimies utilisées et d'autres qui perdurent autour du gros poisson qu'est l'argentique.
Pour citer les plus connues : le collodion humide, le cyanotype, la gomme bichromaté, le charbon, le Cibachrome, l’anthotype, le tirage au Lith, le Polaroid...
D'ailleurs, en parlant de Polaroid...
... quelle douceur !
Quelle lumière, quel monde à part...
Si depuis la fin de Polaroid, et les efforts consécutifs de Impossible Project devenu Polaroid Original puis à nouveau Polaroid, les films souffrent des normes et technique actuelles, on peut dire que ce qu'offre un SX-70 (et un SLR-680) n'existe pas ailleurs !
Ce n'est donc pas pour rien qu'Instagram "s'est largement inspiré" de cet univers si "iconique".
Sans oublier mon attrait pour une autre technique magique, qui allie le travail du tireur-filtreur à celui de photographe en un seul geste :
Le RA-4 Reversal
Cette technique se passe de film (de négatif), remplacé par du papier photographique couleur, pour obtenir une photographie unique, non reproductible (un peu comme un Polaroid, dans l'idée), nécessitant une parfaite exposition et une parfaite filtration de la lumière à la prise de vue, car une fois la photographie faite, il n'est plus possible d'intervenir sur son résultat.
Et aussi - et surtout - le moment magique où, à la lumière du jour, apparait l'image...
(Article que j'ai rédigé pour le Openeye Magazine N°15 - Février 2020 (p. 170) à lire ici)
... retournons au labo...
Dans le monde de l'argentique avec pellicule, il y a 2 actions qui se déroulent dans cette fameuse chambre noire :
- Le développement du film
- Le tirage papier
A mon sens, le premier demande une parfaite exécution car il donnera la matrice qui sera ensuite convertie en image.
La moindre erreur au développement sera irréversible (alors qu'un tirage, ça peut toujours se refaire).
Alors, pourquoi certains photographes prennent-ils ce risque ?
Il ya plusieurs raisons, la première étant financière et la deuxième étant l'habitude (ou inversement).
Il est évident que développer soi-même évite de payer quelqu'un pour le faire (comme cuisiner, bricoler, etc. ...).
L'habitude est très importante, car dans le travail photographique - comme dans beaucoup de domaines artisanaux et artistiques - c'est la rigueur, la répétition et la constance qui font que le processus est compris et maîtrisé.
Développer ses propres films permet de s'assurer du rendu nécessaire pour la suite : le tirage.
Si dans le monde du film couleur le développement n'offre que peu de modification du film (outre le dénaturer : soupes et dérives), en noir et blanc il est tout autre ; en effet, il existe déjà 3 techniques assez courantes :
- Le développement classique
- Le stand-dev
- Les caffénol et vinéol (le révélateur du film est remplacé par de la vitamine C et un agent tanique)
Commençons par le Stand-dev :
Il s'agit d'une technique lente (de 30 minutes à 2 heures) où il y aura peu d'agitation et peu de concentration de chimie, laissant le temps de révéler l'ensemble du film, lentement.
Son effet principal sera une diminution du contraste mais une augmentation du phénomène d'accutance (le marquage des contours entre 2 zones contrastées, provoquant un effet de netteté).
Le développement classique, en cuves et en spires :
Par opposition avec les bacs de développement où sont plongés par dizaines les films, dans les gros laboratoires, la technique de la cuve et de la spire permet de développer les films un par un (et jusqu'à cinq par cinq).
Dans le noir total, le film est transporté de sa bobine d'origine à une spire (permettant que sa surface ne se touche pas) puis celle-ci est placée dans une cuve comportant un siphon à fin que la lumière ne puisse rentrer dedans, mais que les liquides puissent circuler.
Et là arrive la valse des choix ! le choix des chimies, le choix des températures des liquides et des fréquences d'agitations, ayant pour but de jouer sur le contraste et le grain de l'image, pour créer cette matrice qui colle à vos besoins/envies.
La soupe ?
Digression rapide : la soupe c'est le fait d'ajouter dans la cuve de révélation des éléments (mégots, bière, poulet, sable, urine, eau de mer, etc. ...) pour "créer" des imperfections sur le films.
L'accident faisant partie du procédé, avec peu de maîtrise et surtout il s'agit d'une action irréversible, le pire étant de ne plus rien avoir sur le film...
DU FILM
au
TIRAGE
Le travail dans la chambre noire
Soleil Liquide © Joa - scan de négatif développé dans une "soupe"
Si la finalité de la photographie argentique est bien son tirage - cet photographie palpable - elle n'est possible que si le film est correctement exposé et développé.
Du film au tirage.
Le tirage, c'est la transposition du film sur le papier, et la façon la plus commune de l'obtenir est d'utiliser un agrandisseur (une sorte de projecteur) et de projeter le négatif sur un papier photosensible.
LE TIRAGE NOIR & BLANC
En tirage Noir et Blanc, au-delà des choix de matériel, chimies et papier évoqués plus tôt, il y a 2 paramètres :
- La densité
- Le contraste
La densité, c'est l'endroit où l'on se trouve sur l'ensemble des valeurs de gris allant du blanc au noir.
L'image peut bien sûr englober l'ensemble des valeurs (donc aller du blanc au noir) et là c'est le tirage parfait, mais elle peut aussi se situer uniquement dans les zone claires (faible densité) ou dans les zone sombres (forte densité).
Le travail du tireur sera d'avoir les 2 extrêmes : le blanc et le noir (ou plutôt le premier gris et le presque noir), la densité parfaite.
Il est toujours possible de se référer au travail de Ansel Adams et de ses 10 zones de gris (voir ci-dessous).
Le contraste, c'est le nombre d'étapes de gris entre le plus clair et le plus sombre de l'image.
Le contraste extrême sera du noir et du blanc, et le plus doux aura 30, 40, 80 nuances de gris...
Pour le coup, il n'y a pas de contraste universellement idéal, mais un contraste en fonction de chaque photographie et de l'intention choisie.
LES 10 ZONES
ANSEL ADAMS
Il est possible de diviser la gamme de gris en 10 zones, dont chacune correspond à une ombre ou une lumière. C’est ce que Ansel Adams appelait le «10 zones system».
D’ailleurs, on a coutume de dire qu’il faut éviter de laisser le blanc du papier, que le premier gris est de la matière...
LE TIRAGE COULEUR
En tirage Couleur, au-delà des choix de matériel, chimies et papier évoqués plus tôt, il y a 2 paramètres :
- La densité
- Les dominantes de couleur
La densité, c'est ce qui définira si une image est trop clair (pas d'ombre) ou trop sombre.
L'image devra donc être ni trop sombre, ni trop claire, au risque de sembler surexposée ou sous-exposée.
C'est là que la justesse d'exposition à la prise de vue a toute son importance ; si l'exposition n'est pas parfaite, l'image sera soit trop sombre, soit brulée.
Contrairement au noir & blanc ou une erreur d'exposition est rattrapable au tirage grâce à la dualité densité/contraste, en couleur il n'y a pas d'action sur le contraste.
(Alors qu'un négatif mal exposé sera récupérable numériquement, grâce à l'outil informatique qui offre plus d'option que le tirage traditionnel).
Les dominantes, l'impression qu'une ou 2 couleurs sont trop présentes.
Le principe premier du tirage couleur est sa justesse, il doit coller à la réalité, et cela en étant équilibré.
Pour cela, l'agrandisseur bénéficie de 3 filtres : CYAN - MAGENTA - JAUNE dont la composition permet de créer toute les couleurs, et donc d'éliminer les dominantes.
Evidemment, ensuite il y a toujours la possibilité de modifier la colorimétrie globale - comme peindre ou dessiner sur un support qui ne serait pas blanc - mais tout en gardant cet équilibre.
En résumé, la photographie argentique est le fruit de la prise de vue + le développement + le tirage, alors pour citer mon professeur de photographie, en 1996, à l'Université d'Arts Plastiques de Valenciennes
Si 50% d'une bonne photographie se font à la prise de vue, les 70% restants se font dans la chambre noire !
La notion du temps en photographie
La photographie est directement liée au temps, et à la notion d'existence.
Lorsque que le film est exposé à la lumière, à la prise de vue, il n'existe pas encore d'image sur celui-ci ; le négatif de la scène photographiée n'apparaitra qu'au moment où le film sera développé.
Si, par mégarde je sors le film en plein jour, la scène sera recouverte de lumière, si au contraire je fixe le film avant de le révéler, il restera sans image.
Avant même d'appuyer sur le bouton, il y a du temps passé à observer, à "trier" ce qui mérite d'être photographié. Du temps où le regard sera sollicité, voir 1000 clichés possibles pour n'en faire finalement que quelques uns, sélectionner avant de shooter, choisir encore - ou choisir déjà.
Lorsque la scène est captée, à la demi-seconde après la prise de vue, cette scène appartient au passé, elle n'existe plus, et pourtant, au moment du développement du film elle existera à nouveau - figée pour toujours - que le film soit développé le jour-même, la semaine suivante, voire 40 ans après.
Dès l'instant que l'on appuie sur le déclencheur, la scène captée n'existe déjà plus.
La notion de temps qui passe disparait également dans la chambre noire !
Difficile de savoir si l'on y est depuis 1 heure ou 6 ! A la lumière inactinique - la lumière rouge ou ambrée - pour le tirage en noir et blanc, ou dans le noir total pour le tirage couleur, on perd à la fois la notion de temps global tout en étant précis sur le temps ponctuel.
Un tirage photographique peut être évident, facile, venir vite, tout comme il peut être complexe et prendre du temps. Comme pour beaucoup d'ouvrages artistiques ou artisanaux, certaines idées, certains matériaux, certains projets permettront un travail plus rapide alors que d'autres demanderont plus de temps, et dans ces deux cas : tout en conservant la qualité du travail fini.
S'il a déjà fallu être précis à la prise de vue sur le temps d'exposition, puis au développement sur celui de révélation du film, il faut l'être encore 2 fois au labo : à l'agrandisseur pour correctement exposer le papier, et à la chimie pour une révélation optimale. Et cette partie du travail peut prendre du temps.
Reprenons : du moment où la scène est captée à l'obtention du tirage, il peut s'écouler un temps variable ; et bien que cette scène n'existe déjà plus, elle sera figée sur un film et sur un papier pour 100 ans !
La photographie : le devoir de mémoire.
Photographier c'est figer le temps, c'est créer du souvenir, de la mémoire, c'est témoigner, c'est capter l'instant. Photographier c'est prendre son temps tout en en gardant la maîtrise ponctuelle.
A la fin, il ne reste plus que les souvenirs...
C'est pourquoi je suis tireur-filtreur !
Vincent Delsupexhe • artisan photographe | tireur-filtreur | formateur • ARTgentique